Si les mathématicen•ne•s français•es ont la cote à travers le monde, les mathématiques conservent une bien piètre réputation auprès des élèves. Or, et certains en ont déjà fait l’amère expérience, les mathématiques peuvent avoir une forte influence sur le parcours scolaire d’un élève. Facteur discriminant pour l’appropriation des STEM (aujourd’hui inéluctables dans nombre de secteurs), elles élèvent ou sanctionnent sévèrement le parcours académique des prétendant•e•s aux cursus.
Les résultats du rapport de l’enquête PISA menée par l’OCDE Tous égaux face aux équations ? Rendre les mathématiques accessibles à tous (juin 2016) sont éloquents. Ils démontrent en effet que l’enseignement des mathématiques creusent les inégalités et met en lumière de fortes disparités au détriment des enfants les plus défavorisés.
La France est loin d’être la mieux lotie avec un système élitiste, qui contribue à forger une certaine représentation des mathématiques, perçues dès lors comme inaccessibles. Les filles s’éloignent également plus vite que les garçons des mathématiques en raison de biais cognitifs. Ces disparités entraînent une conséquente perte de talents.
Or, au-délà de leur utilité dans la vie quotidienne de chacun•e, les mathématiques sont aussi très présentes dans notre environnement. A la base des algorithmes, elles sont les ressorts parfois invisibles des technologiques numériques qui irriguent tous les secteurs.
Quelles sont les recommandations de l’OCDE pour rendre les mathématiques plus inclusives ? Comment (re)donner confiance et intérêt aux filles et garçons devant les mathématiques ? Quelles politiques publiques peuvent être implémentées ? Quelle est la responsabilité et le rôle des mathématiciens dans la médiation de leur discipline ? Quelles sont les bonnes pratiques à adopter chez les enseignant•e•s, les parents ?