“Cette année, l’enjeu de notre programmation était de sortir encore un peu plus de la posture déclarative pour rentrer davantage dans une programmation-action favorisant par le faire et par l'apprentissage l’inclusion des femmes dans les domaines des STEM.
Nous entendons ainsi donner aux femmes et à tou•te•s les participant•e•s de l’AdaWeek les clefs, les connaissances et les outils qui leur permettront de mieux comprendre comment et pourquoi les STEM influencent leur•s environnement•s.
Forte de cette ambition, cette deuxième édition intitulée OPEN STEM’s, se situe à la croisée de la culture scientifique, numérique et de la culture de l’Open, intrinséquement liées. En effet, la thématique de l’Ouverture nous est apparue comme étant un vecteur primordial, un véritable levier accélérateur d’inclusion.
Lors de cette édition, nous traiterons les enjeux du mouvement de l’Open dans les STEM, de l’ouverture des STEM aux femmes, aux autres disciplines et aux minorités. Nous parcourrons l’ensemble du spectre de la culture de l’Open en abordant les différents domaines et leurs enjeux respectifs qui nous concernent tou•te•s : l’Education, l’Emploi, la Citoyenneté, les Sciences, la Diversité, la Mixité mais aussi la Culture et ses pratiques.
Cette année nous gardons le même cap, à savoir une programmation hybride composée de moments de réflexions, prise de parole, débats et d’ateliers et nous ajoutons pour conclure un moment culturelle ainsi qu’une “Job Fair” .
Cette année nous avons le plaisir d’avoir comme partenaire la MAIF qui nous hébergera dans son nouveau tiers lieu le MAIF SOCIAL CLUB dans le marais. En espérant que ce programme vous inspirera et que nous aurons le plaisir de vous compter parmi nos partenaires.”
Un accueil café vous sera proposé à partir de 9h30.
Si la culture de l’Open s’impose progressivement dans nos pratiques, sa connaissance de par la nature éclatée de son mouvement à l’image des nombreuses initiatives qui la composent : open source, open science, open data, open education, open knowledge, open access, open diplomacy, ... reste à promouvoir et à diffuser.
Toutes ces initiatives reposent toutefois sur un socle de valeurs communes : « l’open, c’est avant tout un état d’esprit, un modèle d’organisation, une promesse » - d’avenir. En effet, et comme nous allons le voir tout au long de la semaine, sa culture, pilier fondateur du world wide web, a bouleversé les façons dont nous faisons commerce et société.
Afin que chacun•e puisse contribuer, prendre part et bénéficier de ce mouvement, il est nécessaire de revenir sur l’histoire de l’Open afin de la comprendre et de s’approprier sa culture. Une culture spécifique avec un héritage, des codes, des usages, des valeurs, des idéaux mais aussi avec son lot d’obstacles à dépasser. Une culture polymorphe avec un futur à inventer, au regard de la diversité grandissante des acteurs, de ses objets et des mutations que connaît la société.
Quelle est cette culture de l’Open, son histoire, son héritage ? Quels sont les nouveaux modèles de société qui en découlent - économique et social ? Comment rendre l’Open plus ouvert, c’est-à-dire plus inclusif ? Comment et pourquoi les femmes doivent-elles se l’approprier ?
Il est souvent difficile de trouver les compétences open source recherchées parmi les candidats.
Quelles sont les opportunités du secteur de l’open source en terme d’emplois, de reconversion ? Quelles entreprises recrutent ? Quels sont les métiers de l’open source les plus recherchés ?
La culture de l’Open favorise l’entrepreneuriat pour de multiples raisons. Elle facilite l’accès aux opportunités business mais aussi la mise à disposition de ressources fondamentales pour l’entrepreneu•r•se: matérielles (logiciels, codes sources, fichiers 3D), intellectuelles (wikis, tutoriels, moocs) et humaines (entraide des communautés, réseaux, retours d’expériences).
Plateformes de collaboration et d’open innovation, espaces de co-working, logiciels libres et ouverts, autant d’accélérateurs de carrière déterminants pour les entrepreneu•r•se•s dont ils•elles peuvent se saisir pour faciliter la croissance de leur petite entreprise.
Alors que le libre-accès à ses ressources permet de réduire considérablement les coûts, la dynamique communautaire et collaborative de l’open source permet aux entrepreneu•r•se•s d’intégrer et de bénéficier d’un écosystème riche et innovant. L’Open est donc un formidable levier pour monter son projet entrepreneurial si on sait l'utiliser à bon escient et dans un cadre légal. Attention aux mauvaises surprises !
L’open knowledge offre de multiples opportunités en matière d’accès aux savoirs : moocs, podcasts, plateformes de formation à distance, mise à disposition des papiers de recherche, meetup et autres. Il permet en effet la diffusion numérique d’un savoir gratuit en libre-accès que l’on peut redistribuer sans ou avec peu de contraintes légales, financières & technologiques. Autant d’opportunités dont tout à chacun•e peut se saisir pour se former en continu tout au long de sa vie.
Comment mettre à profit les ressources de l’open knowledge au sein de son parcours professionnel ? Dans quelle mesure sont-elles accessibles et intelligibles ?
En effet, comment s’approprier les contenus ? Comment transformer l’information et les connaissances en savoirs ? Quels sont les pré-requis en terme de méthodologie, d’analyse et d’esprit critique ? Quelle est la place de l’open knowledge dans le processus d’apprentissage ? En quoi favorise-t-il la reconversion professionnelle ?
L’open source s’impose de nos jours comme un standard majeur des pratiques scientifiques et commerciales des grandes entreprises : Microsoft, Google, Facebook, General Electrics. L’ouverture, l’open sourcing des problématiques & des assets d’une entreprise permet de capitaliser aussi bien sur l’intelligence interne qu’externe, voir les deux - collective, et d’avoir une plus large vision de leur résolution et de leur potentiel.
En effet, l’open source par sa capacité à mobiliser une large communauté d’act•eurs•rices permet aux projets qui s’en saisissent de bénéficier d’une grande diversité de points de vue où se mêlent intelligence académique, créativité et audace.
Porteur des dynamiques communautaires qui sont la marque de notre époque, il favorise in fine l'efficience des entreprises et l’extension de leur territoire de marque.
Comment s’articule un projet open source? Comment le déployer et en poser les fondements? Quels bénéfices tirent les entreprises de ce mode de fonctionnement? Et les contribut•eurs•rices? Comment lever et activer cette communauté et dans quel cadre ?
Formulé en 2003 par le Professeur Henry Chesbrough, directeur du Center for Open Innovation à Berkeley, le concept d’open innovation occupe aujourd’hui une large place tant dans les stratégies que dans les discours des grandes entreprises. En effet, face à la disruption grandissante de leur secteur liée notamment à l’impact du numérique, les grandes entreprises ont besoin de faire preuve de davantage d’agilité et d’innover dans leurs pratiques.
Il fait aujourd’hui consensus qu’une stratégie d’open innovation efficace réside avant tout et surtout dans le développement d’un écosystème innovant aux multiples interactions, non pas dans un sens, non pas dans deux sens mais au sein d’une myriade d’interactions foisonnantes créatrices de valeur et productrices d’innovations.
Pour y parvenir, les grandes entreprises développent différentes structures et outils online & IRL afin d’accélerer le processus d’innovation. Ces endroits sont les points de rencontres, les carrefours entre le monde des grandes entreprises, celui des start-up et de l’entrepreunariat mais aussi avec celui du monde académique ou encore artistique.
Quel est l’intérêt de déployer une plateforme, un projet d’open innovation? Quels sont les différents moyens de collaboration entre grands comptes, TPE, startup, fablab, hackerspace... ? Quelle est l'importance de créer un groupe de travail transdisciplinaire et de l'entrelacement des expertises ?
La fabrique des données de leur acquisition à leur usage
* Qu'est ce qu'une donnée ? Une métadonnée ? Une donnée numérique ? La Big Data demystifié.
* Où les trouve-t-on ?
Les différents types de données.
* Comment les collecte-t-on ?
Techniques de captation et d'acquisition de données.
* Comment les exploiter pour mon business ?
Les techniques d'acquisition et de captation de données : mise en valeur, classement, tri.
* Quels enjeux pour mon entreprise ?
Pédagogiques, commerciaux, légaux, éthiques...
profondeur notre système politique?
Ces initiatives recouvrent en effet une série d’enjeux fort et de multiples possibilités. A ce titre et pour débuter cette journée consacrée aux questions politiques et citoyennes, la conférence d’ouverture aura pour but de vous offrir un premier tour d’horizon des valeurs, des principes et du potentiel de ce mouvement.
Quel rôle pour les citoyen•ne•s dans cette transformation numérique de la politique ? Quelles sont les initiatives de la part des Etats, de la société civile, des citoyen•ne•s à l’international? Comment les citoyen•ne•s peuvent-ils•elles s’approprier les outils numériques au sein de la vie démocratique ?
A la veille de l’élection présidentielle, il s’agit là d’un enjeu fort qui nous concerne tou•te•s!
Présentation de Matrice CPA, projet de l'Etat Augmenté
Monengagement.fr Conrad et Pierre Varin
Notaforma.fr Delphine et Hugo (notations certifiées des organismes de formation)
Pour mener à bien le projet porté par le mouvement de l’OpenGov, des outils, des supports & des méthodes sont nécessaires : ce sont les Civic Tech ! Les Civic Tech, ce sont des technologies numériques qui concourent à renforcer l’engagement citoyen, la participation démocratique et la transparence des gouvernements.
L’usage citoyen des réseaux sociaux à l’image de Twitter et des printemps arabes en 2012 ou encore plus récemment avec Periscope et Nuit Debout, tout comme les pétitions en ligne et les plateformes de crowdfunding pour des projets à visée citoyenne sont de formidables exemples des potentialités du numérique citoyen.
Dans une dimension collaborative, l’usage des plateformes numériques interactives permet la co-construction de projets politiques (ville de Mexico city et Change.org).
Les Civic Tech représentent également une opportunité pour l’ évaluation des politiques publiques et de leurs retombées à l’instar des plateformes en ligne pour l’évaluation des plans d’action nationaux.
Toutefois, si les Civic Tech sont amenées à redessiner la relation entre les citoyens et la puissance publique, il faudra dès lors veiller à assurer leur accessibilité à chacun•e... Tout un programme!
Si la transformation numérique est un enjeu de taille pour les entreprises, le secteur public lui aussi n’en est pas exempt !
Le chantier est colossal : en 2015, le secteur public emploie environ 5,6 millions d’agents soit 20% de l’emploi total en France. C’est autant de personnes qu’il est nécessaire de former et d’acculturer au numérique et ce sur l’ensemble du territoire français.
En matière de gouvernance, cet enjeu apparaît comme étant encore plus crucial. En effet, c’est à nos élu•e•s politiques, au sein du gouvernement mais aussi et surtout au sein des
collectivités locales que revient la tâche lourde de conséquences, de légifèrer sur les questions numériques donnant ainsi le “la” à la construction de la société numérique (économique & sociale) française. Or il s’avère que, à quelques exceptions près, aucun•e d’entre eux n’a été réellement formé•e aux enjeux du numérique.
Comment dès lors opérer la transformation numérique de la gouvernance, véritable révolution culturelle, et permettre à la fois l’évolution des compétences mais aussi des mentalités de nos dirigeant•e•s ? Doit-on revoir la composition du corps de l’Etat? Comment? Pourquoi?
Qui sont les gouvernant•e•s qui possèdent une culture numérique solide ? D’où viennent-il, plutôt du secteur privé, de la fonction publique ? Dans quelle mesure leur parcours et leurs expériences les rendent-ils•elles aptes à légiférer sur le numérique ? Le numérique, ses enjeux et sa dimension éthique sont-ils abordés dans les écoles qui « forment » nos dirigeant•e•s politiques ?
L’Open Data désigne l’ensemble des initiatives qui garantissent un accès libre aux données numériques publiques (excepté celles portant atteinte au secret médical, à la protection de la vie privée ou au secret industriel et commercial) et autorisent leur réutilisation sans barrières technique, juridique ou financière.
Si l’Open Data promet de participer au renforcement de la démocratie (transparence, participation, concertation, co-production pour améliorer les services publics), elle émane aussi et principalement de motivations économiques.
En effet, ces données ouvertes: statistiques, métriques, horaires, coordonnées GPS, et autres mesures en tout genre, constituent la matière première du big data, le nouvel or noir de l’économie numérique.
En somme, ce sont ces données que l’on fouille, modélise et optimise pour favoriser pour l’exploitation commerciale et stimuler l’innovation.
Qu’est-ce qu’un jeu de données ouvertes, comment est-il constitué? Qui et comment décide-t-on de son ouverture? Comment accéder à ces données ? Y-a-t’il des démarches administratives à effectuer ? Que faire de ces données et dans quelles perspectives ?
Quels sont les Etats ou les villes pionnières en la matière ? Dans quelle mesure et de quelles façons les citoyens peuvent s’approprier l’Open data ? Comment l’open data renforce leur participation au sein de la vie démocratique ? Quel est le positionnemment français face à l’Open data ?
Le numérique et l’apparition de ses nouveaux supports et outils de diffusion du savoir a profondément modifié la façon dont on distribue et accède à la connaissance : encyclopédies collaboratives, plateformes open access ou communautaires, bibliothèques ouvertes, bases de données.
Si une partie de la médiation du savoir a quitté le cadre de l’ école à l’image des mooc (massive open online course), formation ouverte et à distance, la médiation en classe est elle aussi redéfinie au moyen d’outils numériques dont peuvent se saisir les enseignant•e•s.
Ces nouveaux usages induits par les des TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Éducation)
promettent de décupler notre “intelligence collective”.
Si le numérique permet ainsi une certaine démocratisation du savoir par sa diffusion plus élargie, permet-il cependant d’améliorer les résultats ou l’épanouissement des élèves ?
Il est en effet essentiel de veiller à ce que l’augmentation de l’offre n’accroisse pas les inégalités.
Car au-delà d’une vision instrumentale d’un numérique au service de la pédagogie, le principale enjeu du numérique à la croisée de l’éducation consiste à “savoir quelle école bâtir pour une société numérique inclusive, une société qui pourrait devenir plus horizontale, plus ascendante, plus participative, plus solidaire”.
Définies en 2002 par l’UNESCO, les Ressources éducatives libres regroupent l’ensemble des matériaux d’enseignement, d'apprentissage ou de recherche appartenant au domaine public ou publiés avec une licence de propriété intellectuelle permettant leur utilisation, adaptation et distribution à titre gratuit.
Les REL promettent ainsi d’augmenter sinon améliorer la qualité des contenus d’apprentissage, de stimuler l’utilisation innovante des contenus et de favoriser la création de connaissances.
Toutefois, l'utilisation de ces outils numériques dans l'enseignement dépend avant tout de l'appropriation de ces outils par les enseignant•e•s.
Quelles formations sont en place ces dernier•e•s ? Comment assurer la transition vers l’Ecole Numérique ? Quels sont les outils à leur disposition ? Existe-t-il un quid des bonnes pratiques ? Quels sont les bénéfices escomptés ?
En 2016, la France tente de rattraper son retard par rapport à ses voisins européens par la création de ressources numériques rassemblées dans une bibliothèque en ligne à disposition des enseignant•e•s à compter du mois d’août.
Voici le retour d'expérience d'un enseignant et de wikimedia sur un projet pédagogique ouvert, collaboratif et numérique.
Lors de cette session, Claude Terosier, fondatrice de Magic Makers, vous montrera en quoi l’apprentissage du code est avant tout un prétexte pour mettre en avant et développer les compétences modernes dont la société a besoin aujourd'hui : résolution de problème, raisonnement logique, gestion de projet (définir l’objectif et les moyens), dimension collaborative, intelligence collaborative, créativité.
Si les mathématicen•ne•s français•es ont la cote à travers le monde, les mathématiques conservent une bien piètre réputation auprès des élèves. Or, et certains en ont déjà fait l’amère expérience, les mathématiques peuvent avoir une forte influence sur le parcours scolaire d’un élève. Facteur discriminant pour l’appropriation des STEM (aujourd’hui inéluctables dans nombre de secteurs), elles élèvent ou sanctionnent sévèrement le parcours académique des prétendant•e•s aux cursus.
Les résultats du rapport de l’enquête PISA menée par l’OCDE Tous égaux face aux équations ? Rendre les mathématiques accessibles à tous (juin 2016) sont éloquents. Ils démontrent en effet que l’enseignement des mathématiques creusent les inégalités et met en lumière de fortes disparités au détriment des enfants les plus défavorisés.
La France est loin d’être la mieux lotie avec un système élitiste, qui contribue à forger une certaine représentation des mathématiques, perçues dès lors comme inaccessibles. Les filles s’éloignent également plus vite que les garçons des mathématiques en raison de biais cognitifs. Ces disparités entraînent une conséquente perte de talents.
Or, au-délà de leur utilité dans la vie quotidienne de chacun•e, les mathématiques sont aussi très présentes dans notre environnement. A la base des algorithmes, elles sont les ressorts parfois invisibles des technologiques numériques qui irriguent tous les secteurs.
Quelles sont les recommandations de l’OCDE pour rendre les mathématiques plus inclusives ? Comment (re)donner confiance et intérêt aux filles et garçons devant les mathématiques ? Quelles politiques publiques peuvent être implémentées ? Quelle est la responsabilité et le rôle des mathématiciens dans la médiation de leur discipline ? Quelles sont les bonnes pratiques à adopter chez les enseignant•e•s, les parents ?
Si le numérique dans le secteur de l’éducation représente un enjeu fort pour la formation des (futur•e•s) élèves français•es, il représente aussi une mine d’or économique comme en témoigne le marché exponentiel des MOOCS.
Alors que le gouvernement français a signé, sans consultation publique, plusieurs partenariats avec des entreprises privées à l’instar de Microsoft en novembre 2015, il parait essentiel de mettre en lumière la dimension éthique de cette problématique.
Il est à craindre que ces industries éducatives numériques influencent sinon instrumentalisent l’éducation. La question du choix de l’acteur qui élaborera ces outils est déterminante, dans la mesure ou celui-ci imposera de fait une “vision (économique) du numérique”.
L’Etat est, en effet, garant des usages, de la qualité et de l’efficacité pédagogique des outils distribués pour répondre « aux missions de l’École de la République : former des citoyens instruits, éduqués, cultivés et autonomes » selon les mots de la ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Najat Vallaud-Belkacem.
A ce titre, bien que les écolier•e•s d’aujourd’hui soient digital natives, ils•elles ne se sont pas nécessairement construit•e•s dans une vision critique du numérique et ne sont pas exempt•e•s d’une acculturation éclairée au numérique.
Comme l’a très bien résumé Philippe Meirieu, Professeur à l’université Lumière-Lyon 2, spécialiste des sciences de l’ éducation et de la pédagogie sous cette question : « Le numérique est une question politique, à construire comme telle : sert-il au contrôle technocratique d’individus assignés à l’individualisme ou pourrait-il servir à l’émancipation collective pour l’émergence possible d’une démocratie à hauteur d’homme ? ». Comment s’asssurer que l'École numérique veille à « subordonner les outils technologiques à l’aventure intellectuelle et non l’inverse » ?
Si le numérique dans le secteur de l’éducation représente un enjeu fort pour la formation des (futur•e•s) élèves français•es, il représente aussi une mine d’or économique comme en témoigne le marché exponentiel des MOOCS.
Alors que le gouvernement français a signé, sans consultation publique, plusieurs partenariats avec des entreprises privées à l’instar de Microsoft en novembre 2015, il parait essentiel de mettre en lumière la dimension éthique de cette problématique.
Il est à craindre que ces industries éducatives numériques influencent sinon instrumentalisent l’éducation. La question du choix de l’acteur qui élaborera ces outils est déterminante, dans la mesure ou celui-ci imposera de fait une “vision (économique) du numérique”.
L’Etat est, en effet, garant des usages, de la qualité et de l’efficacité pédagogique des outils distribués pour répondre « aux missions de l’École de la République : former des citoyens instruits, éduqués, cultivés et autonomes » selon les mots de la ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Najat Vallaud-Belkacem.
A ce titre, bien que les écolier•e•s d’aujourd’hui soient digital natives, ils•elles ne se sont pas nécessairement construit•e•s dans une vision critique du numérique et ne sont pas exempt•e•s d’une acculturation éclairée au numérique.
Parmi ces pratiques éducatives collaboratives, on retrouve: le mentorat, système d’entraide entre élèves ou étudiant•e•s; le design-thinking, la mise en place d’une pédagogie “en mode projet” leur permettant de réfléchir collaborativement à la construction d’un projet, méthode collaborative et empathique venue des Etats-Unis (MIT); l’apprentissage par “trials and error”, méthode qui consiste à valoriser l’échec et l’esprit d’ équipe dans la mesure ou ceux-ci favorisent l’apprentissage et incite à la résolution collective.
Ces pratiques permettent aux élèves et aux étudiant•e•s d’acquérir les compétences valorisées et valorisables, de plus en plus requises dans le monde du travail : confiance, esprit d’entraide et de collaboration, autonomie, capacités de communication et de leadership.
Comment implémenter et évaluer les pratiques collaboratives à l’école ? Quelles sont aujourd’hui les initiatives en France ? Sont-elles appelés à rester marginales ou à refonder en profondeur le système éducatif français ? t
L’Open science est un mouvement créé par une communauté de chercheu•r•ses. Né d’un constat, celui des difficultés et des obstacles quotidiens que rencontre la communauté scientifique, l’Open science tente d’apporter des solutions aux failles du système de recherche actuel.
Si l’Open science s’inscrit donc dans un contexte bien précis et actuel, il ne s’agit pas, cependant, d’un phénomène nouveau. Les notions de patrimoine, de dissémination du savoir et de communauté scientifique sont anciennes.
Toutefois, ce phénomène connaît une résurgence certaine grâce au développement des technologies d’information et de communication (TIC). Le numérique permet en effet de faire émerger de nouvelles possibilités en terme de communication, d’échanges entre les chercheur•es•s et de créer de nouveaux modèles de recherche collective et collaborative inclusifs.
Ainsi, quelles sont les différentes formes de l’Open science ? Qui sont ses acteurs? Dans quel contexte ce mouvement est-il apparu ? Dans quelle mesure ce phénomène nous éclaire-t-il sur l’évolution du concept de science ? Dans une perspective historique, le mouvement actuel de l’Open science représente-t-il une rupture ou bien une continuité ?
Les sciences participatives, citoyennes ou collaboratives ne sont pas un phénomène nouveau. Fondées sur la collecte de données par des amateurs volontaires, leurs pratiques sont très anciennes et courantes dans certaines disciplines.
A l’heure du numérique, les sciences participatives ne se résument plus à la collecte de données. S’inspirant du modèle de crowdsourcing, des plateformes permettent également de solliciter les utilisateurs de façon compétitive ou ludique pour trouver des solutions à des problèmes scientifiques précis.
Le mouvement de l'open permet ainsi d’accélerer le processus de la recherche, de générer une diversité de points de vue propice à la sérendipité et à l’innovation.
Toutefois, de nombreux obstacles sont encore à franchir : qualité des résultats, a priori, incitations pour les chercheurs, communication et formation des chercheur•se•s et des citoyen•ne•s. Seuls 4% des français interrogés affirment connaître assez précisément ce que sont les sciences participatives selon un sondage réalisé à l’occasion du Forum science, recherche et société en mai 2016 au CNAM.
Quelles sont les motivations politiques, économiques, éthiques derrière les sciences participatives, les sciences collaboratives et l'Open Science ? Quelle est la nature de la participation des citoyen•ne•s ? Quels bénéfices pour les chercheur•se•s et les citoyen•ne•s ? Comment distribuer les rôles, quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place ?
Au croisement, de l'open science, l'open source, l'open data et la citizen science.
Les nouveaux usages sont nombreux et le potentiel de ces nouvelles pratiques de recherche prometteuses. Sont-elles appelées à remplacer le modèle de la recherche tel qu’on le connaît aujourd’hui ou sont-elles complémentaires avec les méthodes existantes ? Comment veiller à ce que les usages des technologies numériques servent la philosophie de l’Open science ?
A la fin de l’année 2014, Sony Pictures Entertainment relance la franchise Ghostbusters en annonçant un nouvel épisode prévu pour l’été 2016 qui a suscité de vives désapprobations en raison d’un casting renouvelé.
Le parti-pris d’avoir remplacé les quatre héros scientifiques masculins par des femmes génère énormément de critiques négatives sur les réseaux sociaux dont certains utilisateurs fustigent la démarche féministe qu’ils taxent de « propagande ».
C’est un choix pourtant audacieux qui permet de dénoncer la représentation réductrice de la femme des deux premiers films réalisés dans les années 80.
Si la polémique toujours d’actualité à l’approche à la sortie du film nous révèle combien les représentations des femmes sont enfermées dans des stéréotypes, le 7ème art n’a rien à envier aux autres formes de représentation culturelles.
Les mêmes biais de genre sont présents dans les jeux vidéos, la bande-dessinée ou encore, dans les manuels scolaires...
Cette conférence s’attachera à expliquer ce que sont les biais de genre et de montrer comment les femmes et les hommes sont représentés dans les STEM.
s ne représente que 34 % (enquête Yfactor) des ressources humaines - en comptant les postes administratifs.
Or l’inclusion des femmes dans les métiers de la recherche et de l’innovation, les STEM, représente une opportunité économique de taille tant pour la France que pour les femmes. Ce sont des secteurs porteurs souvent en manque de talents.
Renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier l’informatique et les télécommunications, pour promouvoir l’autonomisation des femmes est à ce titre recommandé par les Nations Unies.
Quelles sont à ce jour les initiatives en faveur de l’inclusion des femmes dans l’économie ? Quelles sont les motivations ? Quels sont les obstacles à dépasser ? Quelles sont les politiques publiques efficaces à implémenter ? Quelles sont les meilleures pratiques à adapter aux autres pays?
Face à la sous-représentation des femmes dans les STEM, si plusieurs initiatives peuvent se révéler efficaces pour favoriser leur inclusion dans ce domaine, il y en a une en laquelle nous croyons fortement: la sensibilisation & l’engagement des hommes.
En effet, ils ont un rôle formidable à jouer : l’appropriation par les hommes des enjeux économiques et sociaux sous-tendus par la sous-représentation des femmes dans les STEM permet de faire émerger davantage de prise de conscience, de faire évoluer les mentalités et les comportements au quotidien et de faciliter ainsi une meilleure inclusion des femmes.
Loin de fustiger ou de condamner les comportements des un•e•s ou des autres, cette démarche, au contraire, a pour but de rassembler, fédérer et décomplexer la parole sur ce sujet.
Au sein de ce talk, retrouvez plusieurs hommes qui se sont engagés en faveur d’une meilleure inclusion des femmes.
Quelles sont leurs motivations, leurs objectifs, leur discours et les actions qu’ils ont mis en place? Dans quelle mesure la prise de parole par les hommes a-t-elle une influence différente sur les hommes et les femmes ?
Face à la sous-représentation des femmes dans les STEM, comment inverser la tendance ?
Si l’effort de parité par la mise en place de quotas peut s’avérer être une solution à court terme, cette solution n’est souvent pas suffisante. Il faut mettre en place de nouvelles pratiques, des campagnes de sensibilisation au sein des entreprises, des institutions et des écoles. Car si la solution des quotas vient agir sur le plan de l’inclusion sur le marché du travail, il faut aussi traiter le problème en amont. En effet, sensibiliser les filles
aux potentiels des STEM afin de favoriser leur orientation vers ces filières est un enjeu fondamental.
C’est là aussi, que l’influence des role models prend toute son importance. Leur impact sur les jeunes filles et les femmes peut s’avérer déterminant. Aussi, il est essentiel de leur montrer qu’il existe une diversité de modèles féminins à suivre.
Mettre en place par la suite des initiatives de mentorat et de coaching afin de poursuivre le travail et d’accompagner les jeunes filles et les professionnelles sur le temps long et le marché de l’emploi, est aussi nécessaire.
Et accompagner le tout de politiques publiques incitatives voire obligatoires telles que la loi Copé-Zimmermann.
Quelles sont les initiatives à poursuivre ou mettre en place? Quelles sont les plus efficaces ? Comment mesurer leur impact?
La problématique des femmes et des STEM correspond à deux exigences, celles d’une double inclusion : l’inclusion des femmes dans les domaines des STEM et l’inclusion des STEM dans le système de représentation des femmes.
Une solution pour y parvenir serait de favoriser l’interdisciplinarité entre le champs des STEM et d’autres disciplines telles que les sciences humaines et les arts.
En effet, l’introduction de l’interdisciplinarité au sein des cursus scolaires pourrait favoriser l’appétence pour les STEM. Elle pourrait donner aux étudiant•e•s une autre vision de ces domaines, conférer aux STEM de nouvelles dimensions.
Prenons les mathématiques, par exemple, plusieurs chercheurs et professeurs ont tenté d’attirer à de multiples reprises l’attention du public et des professionnels de l’éducation sur le caractère abstrait que pouvaient revêtir les maths telles qu’elles sont enseignées et le danger que représente le manque de corrélation faite entre la discipline et ses applications quotidiennes et transdisciplinaires.
A l’inverse, l’art, par exemple, se révèle être un formidable outil pour la construction et le développement d’une pensée critique à l’égard des STEM.
En ce sens, l’ouverture, le décloisonnement global des disciplines peut-il s’avérer être un vecteur de diversité? d’inclusion? de créativité et d’innovation ?