L’Open science est un mouvement créé par une communauté de chercheu•r•ses. Né d’un constat, celui des difficultés et des obstacles quotidiens que rencontre la communauté scientifique, l’Open science tente d’apporter des solutions aux failles du système de recherche actuel.
Si l’Open science s’inscrit donc dans un contexte bien précis et actuel, il ne s’agit pas, cependant, d’un phénomène nouveau. Les notions de patrimoine, de dissémination du savoir et de communauté scientifique sont anciennes.
Toutefois, ce phénomène connaît une résurgence certaine grâce au développement des technologies d’information et de communication (TIC). Le numérique permet en effet de faire émerger de nouvelles possibilités en terme de communication, d’échanges entre les chercheur•es•s et de créer de nouveaux modèles de recherche collective et collaborative inclusifs.
Ainsi, quelles sont les différentes formes de l’Open science ? Qui sont ses acteurs? Dans quel contexte ce mouvement est-il apparu ? Dans quelle mesure ce phénomène nous éclaire-t-il sur l’évolution du concept de science ? Dans une perspective historique, le mouvement actuel de l’Open science représente-t-il une rupture ou bien une continuité ?
Les sciences participatives, citoyennes ou collaboratives ne sont pas un phénomène nouveau. Fondées sur la collecte de données par des amateurs volontaires, leurs pratiques sont très anciennes et courantes dans certaines disciplines.
A l’heure du numérique, les sciences participatives ne se résument plus à la collecte de données. S’inspirant du modèle de crowdsourcing, des plateformes permettent également de solliciter les utilisateurs de façon compétitive ou ludique pour trouver des solutions à des problèmes scientifiques précis.
Le mouvement de l'open permet ainsi d’accélerer le processus de la recherche, de générer une diversité de points de vue propice à la sérendipité et à l’innovation.
Toutefois, de nombreux obstacles sont encore à franchir : qualité des résultats, a priori, incitations pour les chercheurs, communication et formation des chercheur•se•s et des citoyen•ne•s. Seuls 4% des français interrogés affirment connaître assez précisément ce que sont les sciences participatives selon un sondage réalisé à l’occasion du Forum science, recherche et société en mai 2016 au CNAM.
Quelles sont les motivations politiques, économiques, éthiques derrière les sciences participatives, les sciences collaboratives et l'Open Science ? Quelle est la nature de la participation des citoyen•ne•s ? Quels bénéfices pour les chercheur•se•s et les citoyen•ne•s ? Comment distribuer les rôles, quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place ?
Au croisement, de l'open science, l'open source, l'open data et la citizen science.
Les nouveaux usages sont nombreux et le potentiel de ces nouvelles pratiques de recherche prometteuses. Sont-elles appelées à remplacer le modèle de la recherche tel qu’on le connaît aujourd’hui ou sont-elles complémentaires avec les méthodes existantes ? Comment veiller à ce que les usages des technologies numériques servent la philosophie de l’Open science ?